Swatch fait face à un tollé pour une campagne publicitaire jugée raciste
Entreprise 2 jours auparavant
Swatch a essuyé de vives critiques après avoir lancé une campagne publicitaire pour sa collection Essentials, présentant un mannequin asiatique tirant les coins de ses yeux vers l'arrière — un geste largement considéré comme raciste. Les images ont provoqué une vague d'indignation, en particulier en Chine, où des critiques ont accusé l'horloger suisse de reproduire des stéréotypes offensants. Swatch s'est rapidement excusé sur des plateformes comme Weibo et Instagram, retirant tous les contenus concernés à l'échelle mondiale et exprimant ses regrets pour tout malaise causé.
La polémique a aggravé les difficultés financières déjà existantes de Swatch, avec une chute de 2,7 % de ses actions après l'incident. L'entreprise, propriétaire de marques comme Omega et Tissot, a vu la valeur de ses actions divisée par deux depuis 2023 et fait désormais face à des droits de douane de 39 % sur ses exportations vers les États-Unis. La Chine, Hong Kong et Macau représentent 27 % des ventes de Swatch, ce qui rend le tollé particulièrement dommageable dans un contexte de demande déjà en baisse dans la région.
Le chiffre d'affaires de Swatch a chuté de 14,6 % en 2024, en raison d'une faible demande des consommateurs et de conditions de marché difficiles. Le scandale publicitaire s'ajoute aux défis de l'entreprise, soulignant les risques d'un marketing insensible dans les campagnes mondiales. Les analystes avertissent que cet incident pourrait encore éroder la confiance des consommateurs et les ventes sur les marchés clés.